Discours de politique générale de Shinzo Abe

Publié le par Sylvain Morazzani

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Le premier ministre Shinzo Abe a affirmé dans son premier discours général que le gouvernement intensifierait les réformes structurelles en favorisant l’innovation technologique pour augmenter la croissance et en distillant une mentalité nationaliste.

 

Abe, 52 ans, le plus jeune premier ministre depuis la fin deuxième guerre mondiale, a également indiqué dans un discours d’une demi-heure que le gouvernement a planifié d’étudier comment il pouvait participer à la défense collective actuellement interdite par la constitution, mettre en place la confiance avec la Chine et la Corée du Sud et nouer des liens avec les USA.

 

«  Je continuerais à porter la torche des réformes sans aller en arrière, avec la croyance que notre futur sera ouvert.  Le genre de pays que je j’appelle de mes vœux est un beau pays plein d’énergie, d’occasions  et de tendresse, un pays qui s’inquiète d’avoir un esprit indépendant, un pays qui soit ouvert au monde. »

 

Il a affirmé que son Beau japon était un pays qui mettait en évidence sa culture, ses traditions, son environnement naturel et son histoire.

 

Pour soutenir l’économie japonaise avec une population en  baisse, l’innovation et l’ouverture au reste du monde sont nécessaires. Il a plaidé pour que le gouvernement mette en place une stratégie à long terme, intitulée Innovation 25, pour appuyer l’innovation des industries qui deviendrait alors une force d’entraînement pour tout le pays. Le gouvernement soutiendra des domaines amenés à s’étendre dans les 20 prochaines années comme, l’énergie, la médecine et les technologies de l’information. Après avoir mené une campagne au sein du parti libéral démocrate qui semblait trop vague, Abe a finalement donné des chiffres sur ses propositions. Il a expliqué que le gouvernement doublerait le nombre de personnes travaillant à domicile en utilisant des connexions à haut débit sur internet. Il a également promis de doubler le montant des investissements à l’étranger d’ici 2010, de doubler le nombre de conventions internationales avec le Japon dans les cinq prochaines années, et de donner un coup de fouet aux nombres des exportations de produits agricoles pour atteindre le chiffre d’un billion de yen d’ici 2013 alors que ce chiffre n’était que de 330 milliards de yen l’an dernier.

 

Abe a dit que son gouvernement continuerait les réformes fiscales et structurelles initiées par son prédécesseur, Junichiro Koizumi. Le nouveau premier ministre a affirmé que son gouvernement voulait promouvoir la croissance économique afin d’obtenir des rentrées fiscales suffisantes pour faciliter la réforme.

 

A propos de l’augmentation de la taxe sur la consommation, un économiste est  sur que cela est inévitable mais Abe a simplement voulu expliquer que le gouvernement ne comblera pas le déficit fiscal simplement par cette augmentation. Il est resté vague sur cette la possibilité de cette augmentation rajoutant que si la nation ne trouvait pas une source stable pour le budget, il sera nécessaire de trouver de nouvelles solutions ailleurs. IL continuera les coupes dans les services publics pour poursuivre la politique de réduction de la dette. Les réductions, déjà prévues par le gouvernement Koizumi, contiennent une réduction d'effectif de 19000 personnes dans la fonction publique dans les cinq prochaines années, divisant par deux la part des actifs de l’Etat dans le produit intérieur brut d’ici 2015 et privatisant de nombreux services publics.

 

Pour Abe, les réductions donneront au Japon un plus petit mais un gouvernement musclé plus efficace.

 

Sur le front diplomatique, Abe a confirmé que le pays exprimerait son opinion sur la scène internationale. Au niveau intérieur, des politiques, non des bureaucrates, prendront l’initiative de la diplomatie et mettront en place les stratégies de sécurité nationale.

 

Abe a indiqué que la Chine et la Corée du sud, avec qui le Japon est entrain d’essayer d’obtenir son sommet de rencontres dans un contexte très tendu ont des liens très forts avec le pays dans de nombreux domaines y compris l’économie.

 

Sur la réforme de l’éducation nationale, un pilier dans sa campagne d’élection, Abe s’est engagé à faire des changements dans l’école publique en permettant l’expression les capacités académiques et morales des enfants, en mettant en place un système de renouvellement des permis d’enseignement et en introduisant des évaluations.

 

Un autre pilier, le programme de « deuxième chance » a été mentionné. Le gouvernement introduira des mesures pour donner aux personnes qui ont échoué dans leur carrière une seconde chance pour démarrer un nouvel emploi et une nouvelle formation. Il a promis de réduire le nombre de personne travaillant à mi-temps de 20% d’ici 2010.

 

Le programme de Shinzo Abe :

 

Abe a plaidé pour :

 

-          prendre une posture diplomatique plus forte, en mettant en avant la demande du Japon pour l’obtention d’un siège permanent au conseil de sécurité de l’ONU.

-         Renforcer les pouvoirs du cabinet du premier ministre en matière de sécurité nationale et d’affaires étrangères.

-         Construire des liens pour le futur avec la Chine et la Corée du sud et continuer le pressing sur la Corée du Nord pour le retour des prisonniers japonais.

-         Creuser les discussions avec la majorité et l’opposition pour obtenir un accord sur la révision de la Constitution

-         Etudier la possibilité de soulager les restrictions à la défense collective

-         Mettre en priorité la réforme fiscale pour reconstruire les finances de l’Etat avant d’envisager la possibilité d’une augmentation des taxes.

-         Tenir le budget des autorités administratives indépendantes à pas plus de 30 billions de yens pour l’année fiscale 2007

-         Mener des plans pour revitaliser les économies locales et fournir une seconde chance aux personnes démunis pour réduire la différence entre les riches et les pauvres.

-         Faire voter une réforme de l’éducation pour enseigner le patriotisme dans les écoles

-         Faire revivre les vertus traditionnelles du Japon et les valeurs familiales.

-         Faire du japon un « beau pays » (NDT : une belle nation) plein de confiance et de fierté.

Publié dans Politique

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