SUMO 大相撲

Publié le par Sylvain Morazzani

Sumo

 

Aujourd’hui était un grand jour. Depuis 15 jours on nous diffuse à la télé en boucle les images du tournoi de Sumo de Fukuoka : le Kyushu Bashô. Alors que l’an dernier je le regardais devant ma télé sur Eurosport, je suis dans le stade de ce célèbre tournoi.

 

C’était vraiment génial et j’ai vraiment apprécié. J’ai pris pas mal de photos mais j’ai surtout filmé.

 

Origine du SUMO :

 

Selon la légende japonaise, la véritable origine de la race japonaise dépendait de l’issue d’un combat de Sumo entre un Dieu et le chef d’une tribu rivale. Cependant, ce qui est sur c’est que le sumo est un sport vieux de 1500 ans.

 

Pendant la période Nara, la cour impériale organisait un grand tournoi permettant de célébrer la paix sur terre. Les origines sont d’ailleurs plutôt religieuses. Les premiers matchs étaient un rituel dédié au Dieux avec des chants et des danses. Au départ, c’était vraiment l’anarchie avec un mélange de boxe et tous les coups permis. Puis au fur et à mesure les règles et techniques ont été développés et ressemble au sumo d’aujourd’hui.

 

Les sumos ont été aussi de soldats pendant la période guerrière Kamakura. Ensuite, lorsque la paix est revenue, le sumo est devenu un sport avec des équipes professionnelles. L’association Japonaise du Sumo qui dirige la discipline est originaire de la période Edo.

 

Règles du Sumo :

 

Le terrain de Sumo est appelé Dohyo. Il y a des règles très précises pour la taille et pour la construction du terrain.

 

Une manche est gagnée lorsque l’un des opposants sort du cercle ou tombe dans le Dohyo. Pour perdre le match il ne s’agit pas de sortir ou de tomber complètement mais le sumo qui touche avec la moindre partie de son corps le sol (sauf les pieds bien sur) perd le match. Il est interdit de donner des coups de pieds, de tirer les cheveux, de taper sur la figure. IL est également interdit d’attaquer dans la ceinture qui protège les « organes vitaux ».

 

Il y a six grand tournois dans une année : 3 à Tokyo, un à Osaka, un à Nagoya et un à Fukuoka. Un tournoi dure 15 jours et chaque sumo se bat une fois par jour avec un adversaire différent. Le gagnant est celui qui a eu le plus de victoire sur l’ensemble de la quinzaine.

 

Banzuke ou le classement des Sumos :

 

Il y a aujourd’hui 800 sumos professionnels. Après chaque tournoi, le classement est révisé. Selon les performances, certains sont promus d’autres déclassés. La première division en quelque sorte comporte 5 catégories :

 

-         Yokozuna

-         Ozeki

-         Sekiwake

-         Komusubi

-         Maegashira

 

Dans le tournoi, les matchs commencent par la plus petite division avant de finir par la division dans laquelle participe le Yokozuna.

 

Sa position est unique. Dans le passé, seulement 62 sumos sont devenus Yokozuna. Une fois nommé, il ne peut être déclassé même malgré une piètre performance pendant un tournoi. Avant même de pouvoir prétendre à un tel honneur, un sumo doit avoir gagné deux tournois consécutifs en étant Ozeki (le rang en dessous). Il a du prouver qu’il était un homme de caractère avec des performances constantes.

 

Le rang de chaque sumo détermine un style de coiffure différent.

 

Les cérémonies du Sumo :

 

Avant le tournoi, tous les sumos arrivent sur le stade vêtu d’un tablier finement orné d’or qui représente la région d’où il vient ou son équipe. Une fois en cercle, ils font un rituel particulier et repartent avant de laisser la place au Yokozuna.

 

Le Yokozuna est accompagné d’un arbitre senior, et de deux sumos l’un portant un sabre. Le Yokozuna porte un tablier spécial. Il accomplit le rituel de Dohyo-ri. Après avoir claqué ces mains pour attirer l’attention des dieux, il étend ses bras sur les cotés et tournent ses paumes vers le haut pour montrer qu’il n’a pas d’armes. Ensuite, il lève une jambe haut dans le ciel et claque sur le sol afin de chasser les mauvais esprits. IL fait pareil avec l’autre jambe.

 

A la fin, un autre sumo accomplit le rituel de l’arc qui est signe de victoire pour le sumo du jour.

 

Les arbitres sont également classés. Selon le rang, ils porteront une robe différente et un éventail de couleur différente. IL rentre avec les combattants et ensuite les appellent par leur nom dans un style lourd et fort. Il est de coutume que chaque combattant choisisse un surnom poétique. Lorsque le combat commence, l’arbitre l’indique avec son éventail. Il regarde les mouvements de sumos et crie des mots d’encouragement.

 

Après être entrée sur le terrain, chaque sumo accomplit des actes rituels : se lave la bouche pour se nettoie avec une serviette le corps, il accomplit la danse du yokozuna pour chasser les esprits et enfin jette du sel sur le terrain pour purifier. Ensuite chacun se place, s’accroupit et se regarde mais ce n’est pas le début du match. Les sumos vont se relever deux ou trois fois afin d’être fin prêt. Aujourd’hui, il y a une limite de quatre minutes mais avant il n’y avait pas de règle et ce rituel pouvait durer dix minutes, ce qui rendait les choses très lentes.

 

 

 

J’ai pu voir les sumos de assez prêt et prendre des photos. C’était super bien organisé. Quasiment tout le monde est assis sur des coussins et à la fin de la journée, tous les coussins volent en l’air comme un signe de fin.

 

Le prochain Yokozuna est semble-t-il un natif de Fukuoka. C’était de la folie. Tout le monde l’encourage à fond. L’ambiance était vraiment géniale. Les sumos s’entraînent dans les temples depuis un mois maintenant et c’est très intéressant. Il y a même des russes, des mongols, un géorgien et un bulgare mais ce sport reste très japonais.

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